L’entreprise s’est notamment fait une spécialité des broyeurs en milieu humide pour l’extraction du pétrole pour lesquels elle dispose d’un brevet. La découpe jet d’eau, utilisée à l’origine pour la réalisation d’ébauches a accompagné la création d’un département chaudronnerie.
« J’ai créé EP-Méca en juillet 2005. Je possédais alors une expérience de bureau d’études aussi bien dans le domaine de la chaudronnerie ou de la découpe jet d’eau que de l’usinage mécanique et de l’électricité grâce à mon parcours dans plusieurs entreprises. J’ai souhaité créer une société spécialisée dans le développement de machines spéciales. » se souvient Emmanuel Pich jeune Président d’EP-Méca.
Si l’entreprise n’était au démarrage qu’un bureau d’études qui s’assurait du suivi des fabrications chez les divers fournisseurs, elle a ajouté le montage à ses services au bout de deux ans dans un atelier de 60 m². La taille de cet atelier, trop réduite pour donner une nouvelle dimension à l’entreprise en intégrant l’usinage et la chaudronnerie a nécessité un déménagement en 2009.
EP-Méca est équipée de deux machines jet d’eau OMAX
Ajouté à ce problème de taille, EP-Méca s’est trouvée confrontée, à cette période, à un certain nombre de fournisseurs qui ne souhaitaient pas travailler sur des pièces unitaires. Dans le nouvel atelier de 1500 m² (complété ultérieurement par 900 m² supplémentaires pour la fabrication de réducteurs de pressions sur la base de tubes cintrés de grandes dimensions), les premiers investissements ont concerné un tour et un centre d’usinage, puis une machine d’électroérosion et de la découpe au jet d’eau. Ces dernières technologies ont été utilisées en particulier pour la réalisation de pièces techniques comme des stators, auparavant achetés à l’extérieur (de 100 à 300 pièces complexes par an environ qui comportent chacune entre 180 et 400 fentes).
EP-Méca a retiré de ces deux derniers investissements une marge très importante puisque la réalisation en interne de ces pièces a permis de diviser, avec la découpe jet d’eau par 4 et l’électroérosion par 10, le prix pratiqué par les fournisseurs de l’entreprise. De plus, ces machines ont facilité la maîtrise des délais.
EP-Méca utilise la découpe jet d’eau, par exemple pour la fabrication de rotors
Emmanuel Pich affiche ses ambitions : « En investissant dans de nouvelles machines de découpe jet d’eau, nous souhaitions être capable de produire des tôles prêtes à l’emploi pour les chaudronniers afin qu’ils n’aient plus que la mise en forme et le soudage à réaliser. D’où l’intérêt du chanfrein à 35° directement sur la machine à commande numérique qui évite l’opération de meulage ou de nettoyage avant soudure tout en ayant des cotes précises et une pièce propre. Nous savons travailler au 1/10è avec le jet d’eau, même pour les fortes épaisseurs. Nous avons récemment réalisé une pièce de 125 mm d’épaisseur avec cette précision. »
Preuve de la confiance qu’Omax a placée dans le potentiel technique et humain de l’entreprise, elle a accepté de lui fournir une micro-tête de découpe expérimentale qui génère un micro-jet et permet une grande finesse de découpe avec un abrasif 320 Mesh, donc extrêmement fin. Rappelons qu’une tête classique ne nécessite qu’un abrasif 80 Mesh. Elle est utilisée pour des applications très spécifiques.
Découpe jet d’eau d’une grande finesse réalisée sur une machine OMAX avec une micro-tete spécifique
Huit chaudronniers agréés ASME (norme américaine pour le soudage) travaillent actuellement dans le département chaudronnerie ainsi que deux personnes à la découpe jet d’eau.
« Les opérateurs jet d’eau étaient expérimentés en découpe laser. La prise en main de la machine et la programmation ne leur a donc pas posé de problème. Ils ont simplement dû s’adapter à l’entretien et à la maintenance spécifiques au jet d’eau. » signale Emmanuel Pich.
« Sur la machine 80X nous utilisons les deux ponts soit pour réaliser en simultané des pièces identiques, soit pour la découpe de pièces différentes et/ou de matériaux différents, là encore en simultané. »
Certifiée ISO 9001 et bientôt certifiée MASE (Total), EP-Méca dispose d’un bureau d’études équipé de postes Solidworks avec des modules adaptés à l’activité de l’entreprise par exemple pour la simulation des fluides ou le PDM. Du côté de l’atelier, ce sont 4 tours dont un centre de tournage-fraisage 8 axes, 3 centres d’usinage, deux machines jet d’eau, une presse plieuse, une cintreuse tubes de fortes épaisseurs, une rouleuse et une machine de soudage orbital qui sont dédiées à la fabrication.
Comme indiqué dans le chapeau de l’article, EP-Méca est toujours en phase de croissance rapide. Si la sous-traitance ne représente en 2013 que 2% de son activité, celle-ci devrait se développer dans les mois qui viennent grâce à la maîtrise de la découpe jet d’eau de pièces complexes et/ou de fortes épaisseurs acquise grâce aux fabrications de l’entreprise.
Emmanuel Pich se réjouit de voir « que des demandes de prix spontanées pour ce secteur arrivent déjà dans l’entreprise qui se voit confier les travaux dans 80% des cas. De manière générale, les clients apprécient notre service complet, de l’étude à la fourniture du produit fini. Pour nos fabrications propres nous assurons également le SAV. »
Les activités de bureau d’études (EP-Tech, 7 personnes dont un chef de projet) et de fabrication (EP-Méca) vont être rapidement scindées afin de s’adapter aux nouvelles ambitions de l’entreprise, dont celle de réaliser 50% du chiffre d’affaires en sous-traitance à court terme.
Article original du Répertoire de la Machine-OutilVous avez des interrogations à la lecture de cet article "
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